samedi 24 février 2007

Les petits plaisirs de Québec


Je reviens (encore une fois...) de mon pèlerinage à Québec, plus précisément dans le Vieux-Québec. J'affectionne cet endroit depuis quelques années pour son histoire, son architecture, ses restos, ses galeries et surtout pour son romantisme. On ne peut faire autrement que se sentir amoureux lorsque l'on pénètre à l'intérieur des murs fortifiés du Vieux-Québec. Comme dit l'expression "j'aime tellement le produit que j'ai décidé d'acheter la compagnie", bien moi j'ai plutôt décidé de m'y marier (je dois préciser en disant plutôt "nous avons décidé de nous y marier..." voilà!). Ce beau projet se concrétisera à l'automne 2007 et en attendant j'utilise ce prétexte, et aussi parce que nous devons obligatoirement nous y rendre régulièrement pour les préparatifs, pour m'y ressourcer. Ceci étant dit, je commence à avoir de petites habitudes lorsque l'on s'y rend (je précise encore une fois en disant "nous commençons à avoir de petites habitudes". J'en dévoile quelques-unes.

Étant donné que nous aimons beaucoup marcher, nous choississons toujours un hébergement en plein coeur du Vieux-Québec, ce qui nous permet d'avoir accès facilement aux nombreux commerces et attraits touristiques (étant donné qu'il y a évidemment une fille dans le couple, je dois préciser que nous devons avoir accès rapidement et à tout moment de la journée aux boutiques de la rue St-Jean). Cette fois-ci, j'ai déniché un petit hôtel très charmant (Hôtel l'Ermitage) faisant partie des Hôtels Nouvelle-France, une bannière familiale, qui regroupe trois petits hôtels patrimoniaux restaurés ayant pignon sur des rues pittoresques du Vieux-Québec. Super! C'est tout ce que j'ai à dire.

Notre deuxième habitude est de prendre un bol de café au lait et un petit déjeuner au restaurant Le Cochon Dingue dans le Quartier Petit-Champlain. Quel plaisir de s'y rendre à pied en empruntant l'escalier du Casse-cou, quel plaisir de se retrouver dans cette ambiance européenne et surtout quel plaisir de s'y retrouver tout court. Il y a 3 restaurants Cochon Dingue à Québec et je dois dire que celui du boulevard René-Lévesque est tout aussi charmant.

Notre troisième habitude est de nous rendre dans quelques galeries d'art (artiste peintre oblige), en particulier la Galerie Cimon qui compte 3 adresses dans le Vieux-Québec. Je me rend toujours à cette galerie parce qu'elle représente un peintre de Québec que j'affectionne particulièrement par son style, sa démarche et son propos. Cet artiste est Jean Gaudreau.
J'ai adopté cette ville, ce quartier, j'y retrouve la joie, le bonheur et l'amour à tout coup!

N'hésitez pas à m'envoyer vos commentaires et vos suggestions.

Toile de Jean Gaudreau : Les deux compères, médiums mixtes, 48 x 48 po.

lundi 19 février 2007

Les conseils d'Élise

J'ai déjà fais mention que je me considère comme un autodidacte de la Vie. Malgré le fais que j'ai beaucoup aimé l'école et que j'ai passé de nombreuses années sur ses bancs, je suis autodidacte en ce qui a trait à mes passions, comme ce fût le cas pour la peinture. J'aime me donner du trouble, j'aime me casser la gueule, j'aime apprendre par moi même. Tout ça est vrai mais je me sent dans l'obligation de nuancer le propos. J'ai eu la chance d'approfondir et de comprendre ce qu'est véritablement la peinture en cotoyant deux exellentes artistes peintres contemporaines au cours des dernières années (Tania Lebedeff et Ursula Kofahl Lampron).

Dans mon expérimentation et surtout en faisant le tour des galeries d'art, j'ai eu l'opportunité de rencontrer des artistes qui m'ont beaucoup influencés, dont Élise. Je me permet de l'appeler par son prénom parce que je dois dire que j'ai la chance de la cotoyer de près depuis quelques mois. Je m'explique. Il y a environ un an et demi dans la petite galerie d'Arts Station, un lieu de création très original et très inspirant à Mont St-Hilaire, je suis tombé face à face avec quelques oeuvres d'une artiste peintre qui, sans le savoir, allait devenir une grande source d'inspiration pour moi. Je suis donc tombé en état de choc en observant ces tableaux très originaux, très colorés, crevassés, très vivants et surtout, très émotifs et personnels. Mon premier commentaire : "Voici ce que j'aspire à créer et à transmettre à travers ma peinture". Un souffle d'inspiration et une grande influence créatrice s'est emparée de moi et quelques semaines plus tard, je rencontrais cette artiste du nom d'Élise Palardy lors d'un atelier qu'elle donnait dans le cadre de son exposition. J'ai tombé sous le charme, sous le charme de sa démarche et de son travail.

Après une douzaine d'années comme illustratrice professionnelle et une vingtaine dans le milieu des arts visuels, elle prit la décision de revenir à la peinture... merci mon dieu! Utilisant les techniques mixtes comme moyens d'expression (acryliques, pastels gras, crayons) en mettant l'emphase sur la couleur, elle tente d'amener les gens à réfléchir et à prendre position par rapport à différentes préoccupations sociales et certains thèmes propres à la Vie, propres aux individus de notre société. Je vous laisse le soin de mieux la connaître par l'entremise de son site Web : www.elisepalardy.ca

Je me permet maintenant de l'appeler par son prénom parce qu'après avoir pris contact avec elle au début de l'automne 2006 pour lui témoigner toute mon admiration et lui présenter mon travail, elle me proposa une rencontre puis un "coaching" personnalisé... rien de moins! Donc depuis quelques mois, nous nous rencontrons périodiquement pour parler peinture, de son travail et de mon cheminement. Quelle joie de partager sa passion avec un autre artiste et quel souffle nouveau sur mon travail!

Merci Élise pour ta peinture, pour tes conseils, pour ta simplicité et surtout ta grande générosité. Merci pour tout ce que tu m'apportes!

Toile de Élise Palardy : Criant secours pour Haïti, lucky numbers we are, médiums mixtes sur toile, 30 x 30 po.

samedi 17 février 2007

Vie d'autodidacte

" Méfiez-vous des autodidactes, surtout lorsqu'ils se vantent de l'être !"
Antonio Machado

Étant un être curieux et "taponneux" de nature, je suis ce que l'on peux appeler un autodidacte de la vie. Disons que j'ai besoin de me cogner le nez au moins une fois avant de demander de l'aide. Est-ce une qualité ou un défaut? Est-ce un trop plein d'orgueil mâle? J'en sais trop rien mais que ce soit l'un ou l'autre, je me reconnait très bien dans cette façon de faire, dans cette façon de découvrir la vie.

Je dois dire que le même processus c'est produit lorsque j'ai commencé à peindre. J'ai tâtonné à gauche et à droite, j'ai fréquenté des galeries d'art, j'ai beaucoup observé comment les artistes peintres professionnels s'y prennent pour réaliser des oeuvres aussi accrochantes et émouvantes, j'ai lu de nombreux bouquins sur la peinture et plusieurs magazines portant sur l'art, principalement l'art contemporain. En passant, je vous recommande les magazines suivants qui sont rendu des incontournables pour moi : AZART, Art in America, Parcours art et art de vivre.

Après toutes ces expériences et après avoir manipulé mes crayons, mes pinceaux et mes spatules sans réel succès, j'ai pris la décision de participer à une session de cours portant sur la créativité et l'expérimentation des différents médiums en peinture (techniques mixtes) avec Tania Lebedeff, artiste peintre contemporaine et directrice des arts visuelles à Arts Station (Mont St-Hilaire). C'est durant cette session que j'ai appris le lâcher prise en création, disons que Tania m'a fais premdre conscience que je devais lâcher prise. Je dois dire que dans mon cas, j'ai eu beaucoup de difficulté à me laisser aller parce que j'avais tendance à penser au résultat avant de commencer le tableau (chose à ne pas faire dans mon cas) et depuis ce temps, je me remémore constamment cette phrase de Tania qui me disait : "... un jour je vais t'avoir". Après mûre réflexion, ça m'a pris du temps à comprendre et je suis fier de lui dire aujourd'hui que j'ai pris le dessus sur ma raison et que j'ai finalement lâcher prise. Je remercie Tania de m'avoir initié à la peinture et de m'avoir tenu tête! Quelques mois après cette première expérience et après avoir continué mon expérimentation par moi même en appliquant les conseils de Tania, le désir de trouver mon véritable style se fit sentir. J'ai alors rencontré une autre artiste peintre contemporaine en la personne d'Ursula Kofahl Lampron à l'Atelier la Signature à Longueuil. En l'espace de 10 semaines et suite à ses remarques et à ses bons conseils, ma peinture s'est transformée et lentement, j'ai découvert un style et une façon de faire que j'aime bien. Je continu d'appliquer tes recommandations et encore merci Ursula!

Et là, j'ai rencontré Élise...

Toile de Tania Lebedeff : Point de mire, huile sur panneau, 40 x 40 po.

dimanche 11 février 2007

...suite et fin.

"Quand on veut être artiste, c'est dans la vie qu'on doit chercher son inspiration."
Madonna

Si vous désirez comprendre quelque chose à ce billet, vous devez absolument vous référer à mon texte précédant dans lequel je tentais d'expliquer qu'après deux années de labeur, j'ai finalement statué (pour le moment car s'est un processus en évolution) sur le thème principal de ma peinture. En fait, je tentais d'expliquer que dorénavant, je vais peindre ce que je vais entendre, c'est-à-dire l'oiseau qui chante, le chat qui ronronne, la bombe qui éclate, le coeur qui bat, la personne qui crie sa rage, etc. Attention, ça ne veut pas dire que je vais nécessairement peindre un oiseau qui chante sur une branche ni un chat couché en boule sur un lit. Il peut y avoir certains éléments figuratifs mais je vais surtout m'attarder sur les émotions et les images que je verrai lorsque j'entendrai ces fameux bruits. Je vais peindre ce que je vais ressentir et ce que mon imagination me dictera. Quelle révélation, hein? Il s'agissait d'y penser. Je crois qu'il fallait plutôt s'en rendre compte. Je parlais d'éléments figuratifs et étant donné que la plupart des sons que j'entend m'amènent à me créer des scénarios comportant des corps humains en action, il est possible que vous puissiez maintenant reconnaître des formes s'apparentant à des parties ou à des corps entiers dans mes futurs tableaux. Je dois dire que ça fait plusieurs mois que j'essai d'introduire des corps et des objets figuratifs dans mon travail. Ça se concrétise de plus en plus.

J'utiliserai donc de plus en plus mon "imagination sonore" pour créer ces futurs tableaux et je vous invite à utiliser la vôtre pour les déchiffrer. J'invite donc " celui auquel le tableau est présenté à déposer là son regard, comme on dépose les armes (Jacques Lacan). "

Mon thème : "Écoutez pour voir"

Signification : Faisant référence à la vitesse fulgurante à laquelle nous vivons, nous ne prenons plus le temps d'écouter ce qui se passe autour de nous. Nous écoutons la musique mais nous ne comprenons pas les paroles, nous voyons le train passer sans l'entendre (si vous habitez près d'une voie ferrée, vous comprennez certainement ce que je veux dire), nous voyons un bel oiseau sans prendre le temps d'écouter son chant et lorsqu'il pleut, nous courrons vers un abri sans prendre le temps d'écouter la pluie. C'est dommage mais lorsque vous prendrez finalement le temps d'écouter ce que les gens ont à dire et ce qui se passe autour de vous, vous n'entendrez que le silence de votre tombe. Prenez donc quelques minutes pour écouter ce que la vie a à vous dire, c'est ce que je ferai et ce que je peindrai.

Ciel!... mon inspiration!

"L'inspiration d'un moment vaut l'expérience d'une vie."
Oliver Wendell Holmes

Mon manque d'inspiration n'a été perçu que part ma propre personne et c'est tant mieux comme ça. Personne ne s'est douté que depuis quelques mois, mon inspiration s'était envolée. J'ai créé, j'ai peins, je me suis amusé mais l'horreur réside dans le fait que je n'étais pas inspiré, je cherchais quelque chose. Je peins depuis maintenant deux ans et pour moi, ce fût deux années de découvertes, d'essais, de recherches. Qu'est-ce que je cherchais? Je cherchais la raison pour laquelle j'ai décidé une bonne journée de m'acheter des pinceaux et des toiles. Depuis deux ans, je peins des émotions, des goûts, des formes et des lignes, j'écris des mots et je colle des morceaux de tissus mais je peins sans véritable raison. Depuis ces deux dernières années, je cherche un thème sur lequel reposerait ma démarche, les bases de mon travail, de ma peinture, de mon inspiration.

J'ai affirmé dans un ancien billet que la musique m'inspire beaucoup et quelle fait partie de mon processus de création. C'est vrai. Je me suis aperçu ce soir, en écoutant pour une trente deuxième fois l'album du film Le fabuleux destin d'Amélie Poulain qui figure dans ma liste des albums les plus inspirants. Ce que j'ai découvert ce soir en écoutant cette merveilleuse musique écrite et interprétée par le multi-instrumentiste Yann Tiersen, c'est que l'on peut "voir" la musique. On peut "voir" ce que l'on entend. Je m'explique. Lorsque j'entend l'accordéon de Tiersen jouer une valse, plusieurs images me viennent en tête. Lorsque vous êtes couché dans le noir, les yeux fermés, sur le point de vous endormir et que vous entendez un craquement dans la maison, qu'est-ce que vous êtes capable de "voir" en entendant ce bruit? Un chat qui rôde, un voleur qui déambule dans la maison ou un monstre à deux têtes qui rampe sous votre lit en attendant le moment idéal pour agripper votre pied qui s'aventure à l'extérieur des draps. Vous voyez où je veux en venir? Qu'est-ce que vous "voyez" lorsque vous entendez les cloches de l'église sonner? Un couple de nouveaux mariés sur le perron de l'église ou un cercueil porté par quelques hommes à travers une foule endeuillée? Ce que je veux dire c'est que dorénavant, je vais peindre ce que je vais entendre. Je vais peindre ce que la musique et les sons me dicteront.

Est-ce une démarche un peu trop simpliste? Qu'en pensez-vous? Je vais continuer d'y réfléchir et vous apporter d'autres éléments pour préciser ma démarche.

jeudi 1 février 2007

Inspirations musicales

Ayant baigné dans la musique depuis ma tendre enfance, celle-ci fait maintenant partie intégrante de mon inspiration et de ma créativité. Pour moi, l'action de peindre ne pourrait exister sans cette musique en arrière plan qui semble guider mes spatules, mes pinceaux et mes crayons sur la toile. Voici une liste sommaire des albums «inspirants» qui vivent avec moi dans mon atelier. Il est à noter que l'ordre n'a pas d'importance, ils sont tous très importants à mes oreilles. Vous remarquerez également qu'il y a plusieurs styles musicaux car j'ai l'habitude de me plonger dans différentes émotions pour peindre.

1- Revancha Del Tango - Gotan Project
2- Clandestino - Manu Chao
3- The Dave Brubeck Quartet at Carnegie Hall - Dave Brubeck
4- Chill' Em All - Champion
5- Kanasuta - Richard Desjardins
6- Le cours des jours - Dumas
7- Kind of blue - Miles Davis
8- Niyaz - Niyaz
9- La Llorona - Lhasa
10- Le fabuleux destin d'Amélie Poulain (B.O. film) - Yann Tiersen
11- Hang On Little Tomato - Pink Martini
12- Careless Love - Madeleine Peyroux
13- Arabesque - Jane Birkin
14- Anthologie (2 DC) - Cesaria Evora
15- Savane - Ali Farka Touré
16- Out From Out Where - Amon Tobin
17- Le Coffret (4 DC) - Café Méliès
18- Froots - Afrodizz
19- My Favorite Things - John Coltrane
20- The Eraser - Thom Yorke

Bonnes découvertes et n'hésitez pas à me donner vos suggestions!