dimanche 11 février 2007

Ciel!... mon inspiration!

"L'inspiration d'un moment vaut l'expérience d'une vie."
Oliver Wendell Holmes

Mon manque d'inspiration n'a été perçu que part ma propre personne et c'est tant mieux comme ça. Personne ne s'est douté que depuis quelques mois, mon inspiration s'était envolée. J'ai créé, j'ai peins, je me suis amusé mais l'horreur réside dans le fait que je n'étais pas inspiré, je cherchais quelque chose. Je peins depuis maintenant deux ans et pour moi, ce fût deux années de découvertes, d'essais, de recherches. Qu'est-ce que je cherchais? Je cherchais la raison pour laquelle j'ai décidé une bonne journée de m'acheter des pinceaux et des toiles. Depuis deux ans, je peins des émotions, des goûts, des formes et des lignes, j'écris des mots et je colle des morceaux de tissus mais je peins sans véritable raison. Depuis ces deux dernières années, je cherche un thème sur lequel reposerait ma démarche, les bases de mon travail, de ma peinture, de mon inspiration.

J'ai affirmé dans un ancien billet que la musique m'inspire beaucoup et quelle fait partie de mon processus de création. C'est vrai. Je me suis aperçu ce soir, en écoutant pour une trente deuxième fois l'album du film Le fabuleux destin d'Amélie Poulain qui figure dans ma liste des albums les plus inspirants. Ce que j'ai découvert ce soir en écoutant cette merveilleuse musique écrite et interprétée par le multi-instrumentiste Yann Tiersen, c'est que l'on peut "voir" la musique. On peut "voir" ce que l'on entend. Je m'explique. Lorsque j'entend l'accordéon de Tiersen jouer une valse, plusieurs images me viennent en tête. Lorsque vous êtes couché dans le noir, les yeux fermés, sur le point de vous endormir et que vous entendez un craquement dans la maison, qu'est-ce que vous êtes capable de "voir" en entendant ce bruit? Un chat qui rôde, un voleur qui déambule dans la maison ou un monstre à deux têtes qui rampe sous votre lit en attendant le moment idéal pour agripper votre pied qui s'aventure à l'extérieur des draps. Vous voyez où je veux en venir? Qu'est-ce que vous "voyez" lorsque vous entendez les cloches de l'église sonner? Un couple de nouveaux mariés sur le perron de l'église ou un cercueil porté par quelques hommes à travers une foule endeuillée? Ce que je veux dire c'est que dorénavant, je vais peindre ce que je vais entendre. Je vais peindre ce que la musique et les sons me dicteront.

Est-ce une démarche un peu trop simpliste? Qu'en pensez-vous? Je vais continuer d'y réfléchir et vous apporter d'autres éléments pour préciser ma démarche.

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