vendredi 27 juillet 2007

New-York, New-York

Je reviens tout juste de mon deuxième périple à New-York cette année et chaque fois s'est la même chose... WOW!!! Cette fois-ci, nous avons vécu une journée de pluie à Times Square. Une journée "shopping" était planifiée et en voyant la pluie qui commençait à tomber tôt le matin, nous nous disions que ce n'était pas trop grave car il y aurait moins de gens sur les trottoirs... erreur... il y avait quand même des gens par milliers!!! Quelle ville incroyable!!! Je dois dire que nous n'allons plus vraiment à New-York pour les attraits très touristiques (Times Square et Broadway, Canal Street dans le quartier chinois qui est le paradis des bijoux, des montres, du parfum et des sacs à mains contrefaits, Ground Zero, la fifth avenue, l'Empire State Building, etc.), nous y allons surtout pour nous mêler aux vrais new-yorkais et découvrir les coins reculés de la ville.

Je vais à New-York également pour les raisons suivantes : les bains de foule, les coups d'épaules sur les trottoirs, le vertige qu'on éprouve en se levant les yeux et en regardant la hauteurs des édifices, les sirènes de la FDNY et de la PDNY, les klaxons, les taxis jaunes (il est possible de compter 6 taxis en moyenne en même temps sur la plupart des coins de rue... j'ai fais l'expérience), l'architecture, Central Park, le café de Starbuck Cafe, les new-yorkais, les galeries d'art, le jazz, la joie que l'on éprouve lorsque moi et mon amoureuse y mettons les pieds... J'y vais aussi pour me ressourcer en ce qui a trait à ma peinture. J'observe les murs et leurs couleurs, les graffitis et les affiches. Les "murs" représentent le point de départ de tout mes tableaux. Je vois ma toile comme un mur sur lequel je dessine, j'écris, je peins, je m'exprime. C'est le thème central de mon travail artistique.

Voilà un autre beau séjour qui vient de se terminer en territoire new-yorkais... nous planifions déjà le prochain!

mardi 17 juillet 2007

Du punk gitan ukrainien à la Gogol Bordello

Ouf! Quelle énergie et quelle musique festive et dansante! Je parle du nouvel album "Super Taranta!" de Gogol Bordello, groupe new-yorkais d'origine ukrainienne qui donne dans la musique "gypsy punk". Cette musique de "party" est un mélange de musique tradionnelle provenant des pays de l'est avec une touche irlandaise, reggae, ska et punk. Accordéons, violon, guitare sèche ou électrique, basse et percussions s’en donnent a cœur joie pour notre plus grand plaisir! À découvrir sans faute et soyez assuré que les danseurs les plus récalcitrants vont se lever et que la chaleur va monter!
Site Web de Gogol Bordello : www.gogolbordello.com

jeudi 12 juillet 2007

Robert Glasper : pianiste hip hop


Vous aimez le jazz en plus d'être ouvert à la musique de style «hip hop», alors vous serez séduit par le jazz nouveau genre de Robert Glasper. J'ai découvert ce jazzmen de la nouvelle génération en lisant les critiques concernant les artistes prometteurs s'étant produits dans le cadre du dernier Festival international de jazz de Montréal. Après avoir écouté plusieurs extraits de son dernier album, j'ai tout de suite accroché à sa musique et à son style unique et très inspirant. Âgé de seulement 28 ans, ce pianiste de New-York est déjà considéré comme une influence dans le milieu de la musique jazz et sa contribution est déjà importante car il est le premier à intégrer la culture hip hop à du jazz acoustique en version trio (piano, contrebasse, batterie). In My Element, son troisième album paru en mars, a été définit par les critiques comme un croisement entre Herbie Hancock et Radiohead. Ça en dit long sur le personnage… Cet album fera certainement partie de ma collection.

Site Web de Robert Glasper : www.robertglasper.com

mercredi 4 juillet 2007

Afrobeat rime avec Afrodizz

Vous aimez la rythmique, les cuivres et la musique funk? Vous aimez la musique jazz et les rythmes du monde, en particulier l'afrobeat (type de musique né au Nigeria dans les années 70)? Si vous répondez oui à l'une de ces questions, vous aimerez certainement la musique afrofunk du groupe montréalais Afrodizz. J'ai eu la chance de voir et d'entendre cette formation composé de huit musiciens (Vance Payne, voix, Gabriel Aldama, guitare, Frédé Simard, saxophone ténor, François Glidden, saxophone baryton, David Carbonneau, trompette, François Vincent, percussions, François Plante, basse, Jean-Philippe Goncalves, batterie), lors de l'édition 2006 du Festival international de jazz de Montréal et après avoir bougé et tappé du pied sur quelques pièces tirées de leur deuxième album Froot, j'ai eu un coup de coeur instantanné et c'est encore le cas un an plus tard. C'est véritablement un album à se procurer en ce début d'été et à réécouter en hiver, question de se réchauffer.

Site Web d'Afrodizz : www.afrodizz.com

Me revoilà...

Bonjour à tous et à toutes... me revoilà enfin!

Peut-être aviez-vous remarqué mon absence sur ce blogue depuis le mois de février? Si c'est le cas, vous aviez vu juste parce que mon dernier billet est daté du 24 février 2007, jour de mon retour de la belle ville de Québec. Depuis, plus rien... Disons que j'ai pris quelques semaines (disons plutôt quelques mois!!!) pour situer et réorienter et le contenu de mon blogue. Après quelques réflexions sur le sujet, j'ai décidé d'écrire deux billets par semaine. Le premier traitera d'une inspiration musicale parce que la musique fait partie intégrante de mon processus de création. Pas de musique, pas d'inspiration. Je vous ferez découvrir chaque semaine un album tiré de ma collection personnelle ou en voie de l'être. Bien entendu, je ne parlerai pas de musique «populaire» ni de musique très commerciale mais plutôt de blues, de jazz, de musique du monde et d'électro. Ces genres musicaux sont très inspirants pour moi. Je vous invite à me faire parvenir vos commentaires et vos suggestions. Dans mon deuxième billet hebdomadaire, je vous parlerai de moi, de mes passions, de mes voyages, d'événements et d'endroits à découvrir. Je vous invite également à réagir à ces billets.

Je suis bien heureux d'être revenu parmi vous et j'espère que vous serez nombreux et nombreuses à me lire.

samedi 24 février 2007

Les petits plaisirs de Québec


Je reviens (encore une fois...) de mon pèlerinage à Québec, plus précisément dans le Vieux-Québec. J'affectionne cet endroit depuis quelques années pour son histoire, son architecture, ses restos, ses galeries et surtout pour son romantisme. On ne peut faire autrement que se sentir amoureux lorsque l'on pénètre à l'intérieur des murs fortifiés du Vieux-Québec. Comme dit l'expression "j'aime tellement le produit que j'ai décidé d'acheter la compagnie", bien moi j'ai plutôt décidé de m'y marier (je dois préciser en disant plutôt "nous avons décidé de nous y marier..." voilà!). Ce beau projet se concrétisera à l'automne 2007 et en attendant j'utilise ce prétexte, et aussi parce que nous devons obligatoirement nous y rendre régulièrement pour les préparatifs, pour m'y ressourcer. Ceci étant dit, je commence à avoir de petites habitudes lorsque l'on s'y rend (je précise encore une fois en disant "nous commençons à avoir de petites habitudes". J'en dévoile quelques-unes.

Étant donné que nous aimons beaucoup marcher, nous choississons toujours un hébergement en plein coeur du Vieux-Québec, ce qui nous permet d'avoir accès facilement aux nombreux commerces et attraits touristiques (étant donné qu'il y a évidemment une fille dans le couple, je dois préciser que nous devons avoir accès rapidement et à tout moment de la journée aux boutiques de la rue St-Jean). Cette fois-ci, j'ai déniché un petit hôtel très charmant (Hôtel l'Ermitage) faisant partie des Hôtels Nouvelle-France, une bannière familiale, qui regroupe trois petits hôtels patrimoniaux restaurés ayant pignon sur des rues pittoresques du Vieux-Québec. Super! C'est tout ce que j'ai à dire.

Notre deuxième habitude est de prendre un bol de café au lait et un petit déjeuner au restaurant Le Cochon Dingue dans le Quartier Petit-Champlain. Quel plaisir de s'y rendre à pied en empruntant l'escalier du Casse-cou, quel plaisir de se retrouver dans cette ambiance européenne et surtout quel plaisir de s'y retrouver tout court. Il y a 3 restaurants Cochon Dingue à Québec et je dois dire que celui du boulevard René-Lévesque est tout aussi charmant.

Notre troisième habitude est de nous rendre dans quelques galeries d'art (artiste peintre oblige), en particulier la Galerie Cimon qui compte 3 adresses dans le Vieux-Québec. Je me rend toujours à cette galerie parce qu'elle représente un peintre de Québec que j'affectionne particulièrement par son style, sa démarche et son propos. Cet artiste est Jean Gaudreau.
J'ai adopté cette ville, ce quartier, j'y retrouve la joie, le bonheur et l'amour à tout coup!

N'hésitez pas à m'envoyer vos commentaires et vos suggestions.

Toile de Jean Gaudreau : Les deux compères, médiums mixtes, 48 x 48 po.

lundi 19 février 2007

Les conseils d'Élise

J'ai déjà fais mention que je me considère comme un autodidacte de la Vie. Malgré le fais que j'ai beaucoup aimé l'école et que j'ai passé de nombreuses années sur ses bancs, je suis autodidacte en ce qui a trait à mes passions, comme ce fût le cas pour la peinture. J'aime me donner du trouble, j'aime me casser la gueule, j'aime apprendre par moi même. Tout ça est vrai mais je me sent dans l'obligation de nuancer le propos. J'ai eu la chance d'approfondir et de comprendre ce qu'est véritablement la peinture en cotoyant deux exellentes artistes peintres contemporaines au cours des dernières années (Tania Lebedeff et Ursula Kofahl Lampron).

Dans mon expérimentation et surtout en faisant le tour des galeries d'art, j'ai eu l'opportunité de rencontrer des artistes qui m'ont beaucoup influencés, dont Élise. Je me permet de l'appeler par son prénom parce que je dois dire que j'ai la chance de la cotoyer de près depuis quelques mois. Je m'explique. Il y a environ un an et demi dans la petite galerie d'Arts Station, un lieu de création très original et très inspirant à Mont St-Hilaire, je suis tombé face à face avec quelques oeuvres d'une artiste peintre qui, sans le savoir, allait devenir une grande source d'inspiration pour moi. Je suis donc tombé en état de choc en observant ces tableaux très originaux, très colorés, crevassés, très vivants et surtout, très émotifs et personnels. Mon premier commentaire : "Voici ce que j'aspire à créer et à transmettre à travers ma peinture". Un souffle d'inspiration et une grande influence créatrice s'est emparée de moi et quelques semaines plus tard, je rencontrais cette artiste du nom d'Élise Palardy lors d'un atelier qu'elle donnait dans le cadre de son exposition. J'ai tombé sous le charme, sous le charme de sa démarche et de son travail.

Après une douzaine d'années comme illustratrice professionnelle et une vingtaine dans le milieu des arts visuels, elle prit la décision de revenir à la peinture... merci mon dieu! Utilisant les techniques mixtes comme moyens d'expression (acryliques, pastels gras, crayons) en mettant l'emphase sur la couleur, elle tente d'amener les gens à réfléchir et à prendre position par rapport à différentes préoccupations sociales et certains thèmes propres à la Vie, propres aux individus de notre société. Je vous laisse le soin de mieux la connaître par l'entremise de son site Web : www.elisepalardy.ca

Je me permet maintenant de l'appeler par son prénom parce qu'après avoir pris contact avec elle au début de l'automne 2006 pour lui témoigner toute mon admiration et lui présenter mon travail, elle me proposa une rencontre puis un "coaching" personnalisé... rien de moins! Donc depuis quelques mois, nous nous rencontrons périodiquement pour parler peinture, de son travail et de mon cheminement. Quelle joie de partager sa passion avec un autre artiste et quel souffle nouveau sur mon travail!

Merci Élise pour ta peinture, pour tes conseils, pour ta simplicité et surtout ta grande générosité. Merci pour tout ce que tu m'apportes!

Toile de Élise Palardy : Criant secours pour Haïti, lucky numbers we are, médiums mixtes sur toile, 30 x 30 po.

samedi 17 février 2007

Vie d'autodidacte

" Méfiez-vous des autodidactes, surtout lorsqu'ils se vantent de l'être !"
Antonio Machado

Étant un être curieux et "taponneux" de nature, je suis ce que l'on peux appeler un autodidacte de la vie. Disons que j'ai besoin de me cogner le nez au moins une fois avant de demander de l'aide. Est-ce une qualité ou un défaut? Est-ce un trop plein d'orgueil mâle? J'en sais trop rien mais que ce soit l'un ou l'autre, je me reconnait très bien dans cette façon de faire, dans cette façon de découvrir la vie.

Je dois dire que le même processus c'est produit lorsque j'ai commencé à peindre. J'ai tâtonné à gauche et à droite, j'ai fréquenté des galeries d'art, j'ai beaucoup observé comment les artistes peintres professionnels s'y prennent pour réaliser des oeuvres aussi accrochantes et émouvantes, j'ai lu de nombreux bouquins sur la peinture et plusieurs magazines portant sur l'art, principalement l'art contemporain. En passant, je vous recommande les magazines suivants qui sont rendu des incontournables pour moi : AZART, Art in America, Parcours art et art de vivre.

Après toutes ces expériences et après avoir manipulé mes crayons, mes pinceaux et mes spatules sans réel succès, j'ai pris la décision de participer à une session de cours portant sur la créativité et l'expérimentation des différents médiums en peinture (techniques mixtes) avec Tania Lebedeff, artiste peintre contemporaine et directrice des arts visuelles à Arts Station (Mont St-Hilaire). C'est durant cette session que j'ai appris le lâcher prise en création, disons que Tania m'a fais premdre conscience que je devais lâcher prise. Je dois dire que dans mon cas, j'ai eu beaucoup de difficulté à me laisser aller parce que j'avais tendance à penser au résultat avant de commencer le tableau (chose à ne pas faire dans mon cas) et depuis ce temps, je me remémore constamment cette phrase de Tania qui me disait : "... un jour je vais t'avoir". Après mûre réflexion, ça m'a pris du temps à comprendre et je suis fier de lui dire aujourd'hui que j'ai pris le dessus sur ma raison et que j'ai finalement lâcher prise. Je remercie Tania de m'avoir initié à la peinture et de m'avoir tenu tête! Quelques mois après cette première expérience et après avoir continué mon expérimentation par moi même en appliquant les conseils de Tania, le désir de trouver mon véritable style se fit sentir. J'ai alors rencontré une autre artiste peintre contemporaine en la personne d'Ursula Kofahl Lampron à l'Atelier la Signature à Longueuil. En l'espace de 10 semaines et suite à ses remarques et à ses bons conseils, ma peinture s'est transformée et lentement, j'ai découvert un style et une façon de faire que j'aime bien. Je continu d'appliquer tes recommandations et encore merci Ursula!

Et là, j'ai rencontré Élise...

Toile de Tania Lebedeff : Point de mire, huile sur panneau, 40 x 40 po.

dimanche 11 février 2007

...suite et fin.

"Quand on veut être artiste, c'est dans la vie qu'on doit chercher son inspiration."
Madonna

Si vous désirez comprendre quelque chose à ce billet, vous devez absolument vous référer à mon texte précédant dans lequel je tentais d'expliquer qu'après deux années de labeur, j'ai finalement statué (pour le moment car s'est un processus en évolution) sur le thème principal de ma peinture. En fait, je tentais d'expliquer que dorénavant, je vais peindre ce que je vais entendre, c'est-à-dire l'oiseau qui chante, le chat qui ronronne, la bombe qui éclate, le coeur qui bat, la personne qui crie sa rage, etc. Attention, ça ne veut pas dire que je vais nécessairement peindre un oiseau qui chante sur une branche ni un chat couché en boule sur un lit. Il peut y avoir certains éléments figuratifs mais je vais surtout m'attarder sur les émotions et les images que je verrai lorsque j'entendrai ces fameux bruits. Je vais peindre ce que je vais ressentir et ce que mon imagination me dictera. Quelle révélation, hein? Il s'agissait d'y penser. Je crois qu'il fallait plutôt s'en rendre compte. Je parlais d'éléments figuratifs et étant donné que la plupart des sons que j'entend m'amènent à me créer des scénarios comportant des corps humains en action, il est possible que vous puissiez maintenant reconnaître des formes s'apparentant à des parties ou à des corps entiers dans mes futurs tableaux. Je dois dire que ça fait plusieurs mois que j'essai d'introduire des corps et des objets figuratifs dans mon travail. Ça se concrétise de plus en plus.

J'utiliserai donc de plus en plus mon "imagination sonore" pour créer ces futurs tableaux et je vous invite à utiliser la vôtre pour les déchiffrer. J'invite donc " celui auquel le tableau est présenté à déposer là son regard, comme on dépose les armes (Jacques Lacan). "

Mon thème : "Écoutez pour voir"

Signification : Faisant référence à la vitesse fulgurante à laquelle nous vivons, nous ne prenons plus le temps d'écouter ce qui se passe autour de nous. Nous écoutons la musique mais nous ne comprenons pas les paroles, nous voyons le train passer sans l'entendre (si vous habitez près d'une voie ferrée, vous comprennez certainement ce que je veux dire), nous voyons un bel oiseau sans prendre le temps d'écouter son chant et lorsqu'il pleut, nous courrons vers un abri sans prendre le temps d'écouter la pluie. C'est dommage mais lorsque vous prendrez finalement le temps d'écouter ce que les gens ont à dire et ce qui se passe autour de vous, vous n'entendrez que le silence de votre tombe. Prenez donc quelques minutes pour écouter ce que la vie a à vous dire, c'est ce que je ferai et ce que je peindrai.

Ciel!... mon inspiration!

"L'inspiration d'un moment vaut l'expérience d'une vie."
Oliver Wendell Holmes

Mon manque d'inspiration n'a été perçu que part ma propre personne et c'est tant mieux comme ça. Personne ne s'est douté que depuis quelques mois, mon inspiration s'était envolée. J'ai créé, j'ai peins, je me suis amusé mais l'horreur réside dans le fait que je n'étais pas inspiré, je cherchais quelque chose. Je peins depuis maintenant deux ans et pour moi, ce fût deux années de découvertes, d'essais, de recherches. Qu'est-ce que je cherchais? Je cherchais la raison pour laquelle j'ai décidé une bonne journée de m'acheter des pinceaux et des toiles. Depuis deux ans, je peins des émotions, des goûts, des formes et des lignes, j'écris des mots et je colle des morceaux de tissus mais je peins sans véritable raison. Depuis ces deux dernières années, je cherche un thème sur lequel reposerait ma démarche, les bases de mon travail, de ma peinture, de mon inspiration.

J'ai affirmé dans un ancien billet que la musique m'inspire beaucoup et quelle fait partie de mon processus de création. C'est vrai. Je me suis aperçu ce soir, en écoutant pour une trente deuxième fois l'album du film Le fabuleux destin d'Amélie Poulain qui figure dans ma liste des albums les plus inspirants. Ce que j'ai découvert ce soir en écoutant cette merveilleuse musique écrite et interprétée par le multi-instrumentiste Yann Tiersen, c'est que l'on peut "voir" la musique. On peut "voir" ce que l'on entend. Je m'explique. Lorsque j'entend l'accordéon de Tiersen jouer une valse, plusieurs images me viennent en tête. Lorsque vous êtes couché dans le noir, les yeux fermés, sur le point de vous endormir et que vous entendez un craquement dans la maison, qu'est-ce que vous êtes capable de "voir" en entendant ce bruit? Un chat qui rôde, un voleur qui déambule dans la maison ou un monstre à deux têtes qui rampe sous votre lit en attendant le moment idéal pour agripper votre pied qui s'aventure à l'extérieur des draps. Vous voyez où je veux en venir? Qu'est-ce que vous "voyez" lorsque vous entendez les cloches de l'église sonner? Un couple de nouveaux mariés sur le perron de l'église ou un cercueil porté par quelques hommes à travers une foule endeuillée? Ce que je veux dire c'est que dorénavant, je vais peindre ce que je vais entendre. Je vais peindre ce que la musique et les sons me dicteront.

Est-ce une démarche un peu trop simpliste? Qu'en pensez-vous? Je vais continuer d'y réfléchir et vous apporter d'autres éléments pour préciser ma démarche.

jeudi 1 février 2007

Inspirations musicales

Ayant baigné dans la musique depuis ma tendre enfance, celle-ci fait maintenant partie intégrante de mon inspiration et de ma créativité. Pour moi, l'action de peindre ne pourrait exister sans cette musique en arrière plan qui semble guider mes spatules, mes pinceaux et mes crayons sur la toile. Voici une liste sommaire des albums «inspirants» qui vivent avec moi dans mon atelier. Il est à noter que l'ordre n'a pas d'importance, ils sont tous très importants à mes oreilles. Vous remarquerez également qu'il y a plusieurs styles musicaux car j'ai l'habitude de me plonger dans différentes émotions pour peindre.

1- Revancha Del Tango - Gotan Project
2- Clandestino - Manu Chao
3- The Dave Brubeck Quartet at Carnegie Hall - Dave Brubeck
4- Chill' Em All - Champion
5- Kanasuta - Richard Desjardins
6- Le cours des jours - Dumas
7- Kind of blue - Miles Davis
8- Niyaz - Niyaz
9- La Llorona - Lhasa
10- Le fabuleux destin d'Amélie Poulain (B.O. film) - Yann Tiersen
11- Hang On Little Tomato - Pink Martini
12- Careless Love - Madeleine Peyroux
13- Arabesque - Jane Birkin
14- Anthologie (2 DC) - Cesaria Evora
15- Savane - Ali Farka Touré
16- Out From Out Where - Amon Tobin
17- Le Coffret (4 DC) - Café Méliès
18- Froots - Afrodizz
19- My Favorite Things - John Coltrane
20- The Eraser - Thom Yorke

Bonnes découvertes et n'hésitez pas à me donner vos suggestions!

mercredi 31 janvier 2007

La musique, toujours la musique

D'entrée de jeu, j'ai annoncé que ce blogue traiterait assurément de peinture et de mes inspirations. Je dois dire que certains artistes peintres m'inspirent beaucoup mais la musique est également une forme d'inspiration très importante et essentielle à ma création. Je ferai éventuellement une liste des albums et des artistes incontournables (c'est à dire qu'ils vivent dans mon atelier) mais pour le moment, j'aimerais partager deux coups de coeur musicaux.

En effet, j'ai découvert ces albums il y a quelques semaines et ils vont certainement faire partie de ma liste personnelle des albums de l'année. Tout d'abord, si vous aimez la voix d'Aretha Franklin, l'époque Motown et la chaleur de la musique soul et R&B, je vous conseille l'album d'Amy Winehouse. Quelle voix...

Dans un deuxième temps, pour les nostalgiques des harmonies vocales, de la musique des années '50 et '60, jazzée et swing, il ne faut pas passer à côté de l'album Betcha Bottom Dollar du groupe The Puppini Sisters. On ne peut que vouloir revenir en arrière et aller prendre un "milkshake" aux fraises au "drive-in" du coin. Très intéressant et rafraîchissant!

À découvrir...

Site Web d'Amy Winehouse : http://www.amywinehouse.co.uk/
Site Web The Puppini Sisters : http://www.thepuppinisisters.com/

La démesure de Besner

Autant les oeuvres de Jean-Pierre Lafrance me rejoignent au niveau émotionnel, autant les tableaux de Dominic Besner me dérangent par leur nature et leurs propos. Il n'y a aucun signe de négativisme lorsque j'affirme que l'oeuvre de Besner me dérange car pour moi, un bon tableau doit venir me chercher, doit piquer ma curiosité, doit me déranger. C'est pour cette raison que j'admire le travail de cet artiste que j'ai découvert il y a environ 2 ans par le biais de ma copine qui a eu la chance de le rencontrer à quelques reprises. J'ai donc été en mesure d'en apprendre un peu plus sur le personnage et sur son oeuvre fascinante.

La dualité entre la vie et la mort ainsi que la vitesse du milieu urbain semblent être au coeur de son oeuvre. Besner crée des atmosphères, des formes animalières et des personnages nébuleux qui gardent les traces du passé, qui semblent parfois des ombres d'eux-mêmes, et qui affrontent leur destinée jusqu'au bout. La force des sujets traités est remarquable et lorsque vous aurez la chance de voir un de ses tableaux, je vous invite à entrer dans l'univers de l'artiste et à prendre le temps de regarder attentivement les détails et la force des couleurs.

Je dois dire que j'aspire à produire des tableaux aussi forts et aussi dérangeants, mais n'ayez crainte, Besner restera toujours Besner. Je vous laisse le soin de le découvrir à votre tour.

Toile de Dominic Besner : Petite quadrille des carousels, médiums mixtes sur toile, 36 x 24 po.

dimanche 28 janvier 2007

Le jeu de Jean-Pierre Lafrance

Pour moi, la peinture est plus proche du jeu
que de n'importe quoi d'autre..."
Jean-Pierre Lafrance, revue Parcours, oct.-nov. 2005

J'ai découvert le travail de Jean-Pierre Lafrance, artiste peintre professionnel, il y a environ 1 an et demi en recevant ma première revue Parcours à la maison (j'étais nouvellement abonné). À ce moment, je cherchais un sens à ma peinture, une façon de la rendre unique et plus personnelle. Après avoir passé de longues minutes à contempler quelques toiles de l'artiste dans cette revue, j'ai véritablement compris le sens de son travail en lisant cette citation mentionnée au début de ce billet, sans savoir qu'elle aurait un si grand impact sur mon travail. Quelques jours ont passés et cette citation resta gravée dans ma tête; comment la peinture peut-elle être un jeu?

Selon Jean-Pierre Lafrance, le jeu dans la peinture réside dans la confrontation à trouver une manière de placer les éléments sur la toile, à trouver ce qui est nécessaire au tabeau. "Quand je peins, c'est un peu comme si je jouais aux échecs." Tous les sentiments et toutes les émotions peuvent interagir dans l'action de peindre d'où la célèbre phrase d'Édouard Manet, "chaque fois que je peins, je me jette à l'eau pour apprendre à nager."

À ce moment, j'étais loin de réaliser que la rencontre avec cet artiste par l'entremise de ma revue changerait le cours de mon travail. Ce sentiment se concrétisa lorsque j'ai eu la chance d'admirer quelques oeuvres originales de l'artiste à la Galerie L'Harmattan à Baie-Saint-Paul l'été dernier. J'ai compris ce qu'est véritablement le "jeu" de Jean-Pierre Lafrance. Depuis ce temps, je suis en admiration face à son travail et sa philosophie.

Merci beaucoup M. Lafrance pour cette belle inspiration!

Toile de Jean-Pierre Lafrance : A dream lives here, médiums mixtes sur toile, 20 x 30 po., 2006

samedi 27 janvier 2007

Artiste un jour, artiste toujours


Un kinésiologue qui fait de la peinture? Est-ce possible? Est-ce un dérèglement hormonal? Je dois répondre non à cette dernière question. L'art a toujours fait partie de ma vie.

Venant d'une famille "d'artistes" (sculpteurs, ébénistes, peintres, chanteurs, musiciens...), il est normal que je sois tombé dedans quand j'étais petit. Parmis toutes ces options, c'est le dessin qui m'a attiré en premier et de nombreuses années plus tard, le besoin d'ajouter de la couleur et de la texture à ces croquis s'est fait sentir. C'est à ce moment que l'artiste peintre (amateur pour le moment!!) s'est réveillé en moi. J'aime la couleur et surtout les textures. J'aime tous les médiums, particulièrement l'acrylique, les pastels gras (Sennelier) et les crayons de tout genres. Je dois dire que j'utilise tout ce qui me tombe sous la main; du ruban adhésif, du tissu, je gratte avec des clous, j'inonde mes toiles d'eau, etc. On m'a catégorisé comme étant un artiste contemporain et je dois dire que ça fait mon affaire. J'aime l'art contemporain et abstrait, l'art qui suscite des interrogations et des réactions, l'art qui nous amène à creuser notre imagination lorsqu'on la regarde. J'aime l'art qui choque, qui provoque une émotion, l'art qui permet la création et la communication de ces émotions. Voilà pourquoi un kinésiologue de profession fait de la peinture. Je dois dire que plusieurs choses m'inspirent, plusieurs peintres m'ont inspirés et m'inspirent toujours et je crois que certains d'entre eux feront l'objet de mes prochains billets. Le jazz, le blues, la musique française, la musique du monde et la musique électro m'inspirent également beaucoup. On s'en reparlera.

En attendant, voici une de mes toiles et je vous invite à venir visiter mon site Spatule et pellicule. Vous comprendrez rapidement la signification de "spatule" et de "pellicule" et si ce n'est pas le cas, je vous expliquerai.

Voilà!

Toile de Ian Bourgault : Territoires occupés, médiums mixtes, tissu et rubans adhésifs sur toile, 30 x 30 po., 2007

vendredi 26 janvier 2007

Humm...

Qu'écrit-on pour la première fois sur un blogue?

Je viens de me poser cette question exactement 1 minute et 44 secondes après avoir passé 53 minutes à créer mon blogue, à faire le choix du modèle et des couleurs, à déterminer les paramètres et le contenu des rubriques. Mais que peut-on mettre dans un foutu blogue? Cette réflexion fait un survol du déroulement de ma vie jusqu'à maintenant. Vous le comprendrez probablement en lisant mes prochains billets, ma vie est guidée par une série de coups de coeur et d'impulsions, comme l'a été l'idée de démarrer ce blogue il y a 62 minutes.

Après quelques minutes de réflexion, je n'ai toujours pas trouvé de sens à ce nouveau projet mais certaines idées qui se développeront au cours de mes écrits et du déroulement de la vie quotidienne. Bien entendu, il sera question de peinture (d'où le titre de mon blogue Spatules et caetera), la mienne et celle des autres, de musique, celle des autres, d'amour, le mien et celui des autres, d'amis(es), les miens et possiblement ceux des autres, d'inspirations, les miennes, de coups de coeur, les miens et ceux des autres, de politique, certainement pas... Ce qui est certain, c'est que ce blogue sera un miroir de l'âme et voici une citation qui annonce bien la suite de ce blogue :

"Âme c'est bien le mot qui a fait dire le plus de bêtises."
Jules Renard


À très bientôt...